Miguel Branco, Bruno Carbonnet et Peter Rösel, respectivement nés en 1963, 1957 et 1966, appartiennent à la même génération.
lls ont étudié l’art dans différentes écoles avant de développer très tôt leur démarche personnelle et d’exposer depuis déjà de nombreuses années, tant dans des galeries que des musées en Europe, aux Etats-Unis ou en Asie.
Il nous a semblé pertinent de les réunir, pour un projet à la galerie, autour de leur pratique picturale respective ou plutôt de la manière dont ils usent aujourd’hui du médium peinture.
Ces trois artistes démontrent qu’il est naturellement vain de croire à la disparition de la peinture et réaffirment autant sa faculté de véhiculer un contenu conceptuel que celle de procurer un plaisir visuel.
Ils prennent souvent l’image du sujet humain ou du paysage comme point de départ de leur travail — même si le sujet n’est presque jamais peint d’après nature. Au lieu de cela, le matériau originel de leur travail est souvent tiré d’archives, de photographies, de films, d’images télévisuelles, de représentations, d’imprimés et aussi de références de l’histoire de l’art, ancienne ou moderne.
Ainsi, ils tentent de définir la peinture comme un espace unique à même de digérer ces images qui viennent saturer la société contemporaine, et où peut être mesuré leur impact sur notre sentiment d’identité, aussi bien individuelle que collective.
Submergée par la domination des masses médias, la peinture n’est plus la forme première de création d’images dans la culture occidentale contemporaine et ce changement, qui affecte son statut, offre aux artistes le pouvoir de jouer avec une variété de styles picturaux.
C’est cette dimension expérimentale (les questions de format, d’espace, de sources, de traitement notamment) que nous souhaitons évoquer au travers des travaux les plus récents de Bruno Carbonnet, Miguel Branco et Peter Rösel.