Le principe de cette exposition, consacrée à Mark Alsterlind, consiste en un ballet journalier des œuvres, correspondant aux plages d’ouverture de la galerie.
Seront présentées une cinquantaine de pièces (toiles et papiers) qui permettront d’appréhender l’évolution du travail de Mark Alsterlind sur un peu plus d’un an.
Le décalage sensible, qui existait entre le traitement des papiers et des toiles, s’est récemment considérablement réduit.
Sur le plan formel, la fragmentation en deux parties, qui structurait jusqu’alors les œuvres sur papiers, a tendance à s’estomper et leurs dimensions sont désormais aussi conséquentes que celles de certaines toiles.
Aujourd’hui plus que jamais, les toiles participent des papiers et réciproquement.
Des formes oblongues, sortes d’instruments, qui suggèrent parfois des trompettes médiévales, ou d’outils apparaissent.
Ces œuvres conservent un aspect minéral et sédimentaire, propre à l’artiste et dû à la poudre de marbre qu’il mêle aux pigments.
Ainsi, l’audace des rapports chromatiques, mis en place par Mark Alsterlind, est particulièrement manifeste et n’est pas sans évoquer celle dont fait preuve Gehrard Richter dans ses Abstraktes Bild. Il faut souligner, à cet instant, combien Mark Alsterlind est parvenu, en l’espace de deux ou trois ans, à digérer certaines influences et son travail manifeste désormais une plus grande autonomie. Mark Alsterlind a toujours été conscient de la lente apparition du tableau; il ajoute ou retranche car il s’agit avant tout de marquer son territoire …