Bruno Carbonnet, Natures
9 mars - 11 mai 1996

 

Présenté très régulièrement par la galerie depuis sa création, en particulier au travers d’une exposition personnelle en 1992, l’œuvre de Bruno Carbonnet fait l’objet ce printemps d’une nouveau projet.
En 1988, Carbonnet choisissait la peinture comme lieu privilégié de son expression. Depuis, il manifeste dans ses travaux un même souci de présence, une même attention au regard.
Les figures/signes, la diversité des temps d’éxécution, la pertinence des formats, le travail de la couleur, les titres, tous ces paramètres visent le regard et le concentrent, l’appellent.
Ainsi, ces bases picturales lui permettent de développer une recherche formelle assez large autour de notions liées à la perception, à la couleur, à l’anatomie, aux archétypes, à la mémoire : en 1989, ce sont les Maisons ; en 1990-92, les Body traps, des fragments anatomiques ; en 1993 des Fleurs ; puis la question du rapport des objets au corps et enfin plus récemment encore, un questionnement autour de la spiritualité.
En 1994, Bruno Carbonnet a répondu à une commande directement liée au spirituel qui a donné lieu à un unique tableau, Jérusalem céleste (aujourd’hui collection du Fonds national d’art contemporain). Le tableau devenait ainsi lieu de concentration voire de méditation.
Les astrolabes, présentés durant l’été dernier dans l’église d’Arques-la-Bataille, ont poursuivi cette recherche.
Tandis qu’à la synagogue de Delme, Bruno Carbonnet présente jusqu’au 30 mai buisson ardent, une peinture monumentale, spécialement réalisée pour le centre d’art, sa seconde exposition personnelle à la galerie, intitulée Natures, est également liée à ce séjour à Delme puisqu’un ensemble d’œuvres sur papier s’inscrit en prolongement du buisson sous la forme d’instantanés (l’allusion à la photographie n’étant pas fortuite).
Ayant pour motif des rameaux, ces peintures, réalisées avec des moyens très simples (acrylique, fusain et encre), introduisent une forme de silence quasi-religieux.
Quant à l’autre salle de la galerie, celle qui est recouverte de fresques, l’artiste l’a seulement ponctuée de quatre petits tableaux au caractère plus organique.