Avec Blast from the past, la galerie renoue avec les projets thématiques qu’elle a proposés régulièrement, notamment depuis 1999 et la fameuse exposition Nouvelles perspectives qui dura neuf mois.
Ce premier volet rassemble les travaux de six artistes internationaux : Delia Brown, Jacques Charlier, Kendell Geers, Marko Lehanka, Peter Rösel et Gabriel Vormstein. Construit progressivement au fil des mois, des rencontres, des découvertes mais aussi des liens que la galerie a su établir depuis plus longtemps, il convoque, au travers d’oeuvres spécifiquement choisies, et de façon surprenante aussi bien Caspar David Friedrich, Francis Picabia, Egon Schiele qu’Henri Matisse…
Blast from the past est une expression anglo-saxonne difficilement traduisible. Il s’agit d’une formule que l’on emploie lorsque quelque chose du passé vous revient brutalement, par exemple à l’occasion d’une rencontre fortuite avec une personne que l’on n’a pas vue depuis de très nombreuses années.
Dans un contexte artistique, il sera possible de considérer le sens de cet intitulé de plusieurs manières. D’abord, comme il s’agit ici exclusivement de questionner la peinture, considérer comment celle-ci intervient dans le processus de certaines démarches et auprès d’artistes qui, à l’exception de Delia Brown, usent de la peinture comme un médium parmi d’autres, à leur disposition en fonction d’un projet.
Si la peinture est le dénominateur commun de ce part 1 — un second volet aura lieu en octobre prochain —, elle le sera aussi uniquement au travers d’œuvres qui font images en puisant dans de multiples sources et au gré de pratiques stylistiques différentes oscillant entre “bad — and good paintings”, en quelque sorte.
Les pièces présentées questionnent la peinture et tentent d’enclencher avec l’histoire, au demeurant fort longue de ce médium, des rapports singuliers.
BLAST FROM THE PAST (part 1)
22 mai - 27 septembre 2008