(Français)
Une exposition autour de Francis Picabia, avec des œuvres de Francis Picabia, Marcel Duchamp, Jean Arp, François Morellet, Bertrand Lavier, Gérard Collin-Thiébaut, Ben Vautier, Jacques Charlier, Ernest T., Didier Marcel, Wim Delvoye, Taroop & Glabel, Olivier Blanckart, Bruno Carbonnet, Bruno Perramant, Fabrice Hybert, Rémi Dall’Aglio
Si la galerie s’attache, depuis sa création il y a treize ans, à travailler dans l’actualité, elle s’est autorisée néanmoins, à quelques reprises, dans sa programmation des entorses parfois “déguisées” (Arman, Ben, Warhol, œuvres des années 70 en 1990, La Bataille de Nancy en 1995, 8 tableaux du Douanier Rousseau de la Collection Ernest T. en 1996, Morellet/Prouvé, peintures et mobilier des années 50 en 1997).
Du 14 septembre au 24 novembre, la galerie présente une exposition intitulée Le vert tendre de la cime des pins, qui s’articule autour de la personnalité de Francis Picabia (1879-1953). Sont réunies pour l’occasion des œuvres sur papier inédites des années 1920 à 1940, les travaux de cette dernière période, longtemps méprisée par la critique, sont désormais considérés à leur juste valeur après les importantes expositions qui se sont déroulées ces dix dernières années (Grenoble, Nice, Rotterdam, Hambourg, Lisbonne).
Un précieux ensemble d’imprimés, éditions rares originales ou en fac-similés couvrant la période 1913-1953 est également visible dans l’exposition. Ceux-ci en constituent un des temps forts — Picabia ayant beaucoup écrit et pas seulement pendant la période dadaïste. Depuis Picabia — et Duchamp, lequel sera également représenté dans l’exposition —, l’œuvre résulte d’un principe d’autorité qui a ouvert la voie à la transgression des styles, devenue aujourd’hui une pratique “courante”, même si le public tend toujours à vouloir identifier, une bonne fois pour toutes, l’individu artiste par un type d’objets ou une seule manière de procéder.
Mais le principe de cette exposition consiste à activer cet ensemble historique en le confrontant à des travaux d’une dizaine d’artistes français et étrangers contemporains, appartenant à différentes générations, de François Morellet à Bruno Perramant. Ainsi, un dialogue fructueux est appelé durant deux mois à se nouer entre ce fonds Picabia et les œuvres contemporaines, spécialement choisies voire réalisées pour cette exposition.
Une conférence de Carole Boulbès, Picabia, les revues, les monstres et la peinture dada est programmée le 7 novembre au Musée des Beaux-Arts de Nancy.